Des fois je me demande ce qui m'empêche de partir. Je n'ai pas d'ami(e)s, mon mari aime bien me le lancer en pleine face quand on s'engueule, je n'ai pas de famille (que j'aime ou que j'apprécie) là où je suis, mon boulot est un boulot comme un autre, un parmi plein d'autres, donc qu'est-ce qui me retient? Je prends mes deux chats, mes deux
Je ne pense pas être le point central de sa vie, celui autour duquel il gravite, non je pense faire partie du top 3 : d'abord sa console, ensuite ses amis et en troisième position moi. Quoiqu'il y a aussi sa famille, donc je pense que je serais ex aequo avec eux. Est-ce que ça me rend triste? Oui, ça m'a rendu triste pendant une période, maintenant je m'y suis habituée et je crois que c'est ce qui fait que je suis si "lointaine" avec lui.
Je crois qu'au fond, mon envie de partir a un lien avec mes problèmes. Je souhaite rattraper tout ce temps perdu à attendre, espérer quelque chose qui n'arrivera sans doute jamais. Toutes ces décisions prises dans un but qui était dés le départ voué à l'échec. Oui, pour moi partir c'est synonyme d'un nouveau départ, une nouvelle vie, de nouveau rêve. Avant je me voyais vieillir et finir ici, dans cette maison que je souhaitais ardemment depuis ma plus tendre enfance. Maintenant, je me vois dans une petite maison entourée de verdure et forêt au fin fond d'un coin paumé et profiter de la nature, laisser couler le temps doucement, savourer les petits rien de la vie, ne rien devoir à personne, ne pas avoir à supporter du monde. Bien loin de la maison familiale et de son environnement. Un lieu paisible, pour une vie paisible entouré d'une horde de chevaux... Un douce rêverie qui n'arrivera jamais.