azona

ocean is my grave

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ocean is my grave

Dimanche 27 février 2011 à 12:10

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Mon cheval est mis en vente depuis maintenant trois semaines, et j'avoue que je commence à desespèrer de trouver une personne sérieuse!

Entre les personnes qui vous contacte avec des questions débiles comme "est il toujours à vendre" et qu'une fois qu'on a répondu que oui il l'est toujours, plus signe de vie de leur part.

Ceux qui vous font miroiter une possible visite jusqu'au dit jour de la visite et puis plus personne à l'autre bout du téléphone. Les adolescents qui font tout correctement, prennent un rendez-vous, vous appelle pour tout savoir sur le cheval et après vous avoir tenu en haleine pendant 4 jours vous sortent un "désolé mes parents veulent pas".

Ceux qui ne se présentent pas à la visite et ceux qui négocient et font semblant d'être surpris du prix alors que ce dernier est bien affiché sur l'annonce et redis au téléphone lors de la prise de rendez-vous.

J'avoue que je commence à en avoir ma claque, je me demande même si je ne vais pas le brader! Mais ça serait prendre leur risque de le mettre entre de mauvaises mains.... Je desepère un peu là....

Mercredi 9 février 2011 à 22:59

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J'y ai réfléchi durant toute la nuit, me réveillant en sursaut par moment, me tournant et me retournant le problème dans tous les sens. Ca ne pouvait pas être possible, finir ainsi, après 6 mois seulement....

C'est donc avec le coeur plein d'espoir que je suis retournée voir mon dadou ce matin. Ca ne pouvait être qu'une erreur de parcours son comportement d'hier.

Je le selle donc toute joyeuse. Je le sors, j'admire ce temps idyllique, pas un brin de vent, un ciel bleu azure, pas un seul bruit! Je l'emmène donc dans la carrière extérieure. Je fais le tour en main pour qu'il voit tout, redécouvre l'endroit. Il est calme et tout détendu.

Il ne bouge pas pendant que je resangle, il ne bronche pas au moment ou je descend les étriers, il n'essaie même pas de se dérober lorsque je m'approche de lui pour le monter. Mon pied gauche est dans l'etrier, il ne tente même pas un petit déplacement de hanche comme il lui arrive de faire. Je suis aux anges en pensant à ce doux recontact et à peine ma jambe droite passe sa croupe qu'il part en trombe au galop....

Mon équilibre est incertain, mes mains remontent rapidement sur les rênes, qu'une seule chose en tête : l'arrêter! Il n'y va pas de main morte, il galope comme si il avait le diable aux fesses, je me surprend à rester en selle sans étrier, juste en serrant les mollets, je tire sur les rênes, me penche vers l'arrière, mais sans appuis sur les etriers, j'ai du mal.

On s'approche dangereusement de la barrière, je me suis souvenue du conseil de ma prof "ne regarde jamais là ou tu ne veux pas aller", l'adrénaline monte, je gère je reste en selle dans le tournant, prenant bien garde de regarder l'intérieur de la carrière. Il tourne au dernier moment, je perd un peu plus l'équilibre, et puis d'un coup il me gercle.

Je m'affale de tout mon long dans le sable de la carrière. J'ai mal, je reste prostrer un instant, puis je le cherche des yeux, pas qu'il se soit emballé, que les rênes trainent et qu'il se prenne les pieds dedans, et là, je le vois à 5mètres de moi. Tranquile, pépére, tout détendu comme si de rien n'était. Il m'observe un instant puis sort tranquillement au pas de la carrière.

Je suis restée bête. Une monitrice à vue mon cheval rentré pépére, a courru voir se qui se passait. Un stagiaire a récupérer mon cheval qui n'a même pas tenté de fuir. Je suis allée les rejoindre, sans me presser, prennant garde de ne pas forcer sur ma jambe et mon dos qui me faisait souffrir.

Il était là, tenu par le stagiaire, tout mignon, tout gentil. J'étais même pas en colère, ni triste, ni même déçu, j'étais vide d'émotion. Une évidence s'est imposé : oui, il n'était pas fait pour moi, tout comme je n'étais pas faite pour lui.

On a cherché ma monitrice pour qu'elle le remette droit. On lui a tenu le cheval le temps qu'elle le monte, histoire qu'il ne s'emballe pas comme il l'avait fait avec moi. Puis, après plusieurs essais pour la gercler elle aussi, quelques coups de cravaches et de talons dans les côtes il a filé dans la carrière de mauvaise humeur.

Elle l'a monté 20 minutes. Il était tendu, n'attendait qu'un faux pas de sa part pour faire le fou, il a bien tenté plusieurs fois, mais des années de pratiques l'ont vite remis en place.

Il s'est calmé, mais elle a continué à le faire bouger pour bien lui faire comprendre que c'était elle qui décidait ou, quand et comment. Puis, elle m'a dit de remonter.

Pour être honnête, je n'avais qu'une hâte, lui remonter dessus. Oui, je dois avoir un côté kamikaze. Cependant, j'ai préféré le faire dans le manège. Je l'ai donc mené jusque là bas, il a fait son petit nerveux comme d'hab, mais je n'y porte plus d'intérêt, alors il fait moins le débile. Je me tourne vers lui que lorsqu'il refuse d'avancer. Je le fais bouger sur les côtés pour le "décamper" de sa position et on repart.

Il était chaud, mais gérable. Ma prof m'a regardé. Je suis restée 5 minutes sur son dos et puis on l'a longé et rentré. Elle m'a demandé quand est ce que je l'avais monté pour la dernière fois. J'ai donc répondu que je l'avais monté Lundi. Elle m'a alors conseillé de le longer avant chaque monte.

J'ai acquiecé, même si je ne voyais pas vraiment l'intérêt et que ça ne réglé pas le problème à sa base.

Etrangement, je n'ai qu'une envie le remonter. Oui, c'est dingue, mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et même si je n'ai pas tenu, ni réussi à le gérer, je n'ai pas paniqué, je n'ai pas eu peur de lui et je n'en ai pas peur. Il y a 4 mois de ça il m'avait fait un dixième de se qu'il m'a fait aujourd'hui et j'étais limite en pleure quand je devais le sortir.... Là, je m'en fou royalement. Ce qui, au fond, est pire. Je m'en fou si il me fait des écarts. Avant je me retournais, le caressait, lui parlait doucement, et s'était pire. Il comprenait qu'il était devenu le centre d'intérêt et il faisait encore plus le peureux.
Maintenant, je passe devant, le laisse faire son idiot sans me retourner, et s'est mieux.

Alors pourquoi le vendre? Parce qu'avec moi il s'ennuie et vis versa. Je veux des sorties en pleine nature, partir en randonnée, et lui s'est un cheval qui aime travailler, c'est un cheval fait pour le club.

Je me doute bien que je ne suis pas une cavalière parfaite, que j'ai certainement fait des choses qui ont rendu son comportement encore plus nerveux et peureux, mais je n'ai que le galop 2. Mes projets avec lui sont simples : un pré et des ballades. Le hic? Il est peureux comme pas deux. Et moi toute seule je ne me sens pas de le gérer. Pas par peur, mais par lassitude.

J'ai commencé l'éthologie avec lui, mais aucune amélioration. J'ai tenté la manière douce, puis la manière forte. Toujours rien. C'est même pire ça se dégrade! Je suis dépassée, et bien que je l'aime et que l'idée de le vendre me fasse mal au coeur, je me dis qu'au fond, il y a un moment ou il faut savoir dire stop et se remettre sérieusement en question. C'est se que j'ai fait. Je pourrais évidemment trouver une solution en me donnant à fond, le hic? C'est que je n'ai pas le temps nécessaire entre mon boulot et mes autres obligations de la vie courante de pouvoir mettre un cheval en confiance avec mon niveau.... Ca me rend triste, mais j'essaie de me convaincre que c'est pour le mieux.

Mardi 8 février 2011 à 11:43

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Non, je crois que là, ça a été la goutte d'eau qui à fait débordé le vase! Que mon cheval soit "chaud" parce que je ne le monte pas souvent, ok, je veux bien l'admettre et je ne peux m'en prendre qu'à moi même. De toute manière, son côté "chaud" j'arrive à le canaliser, et puis je le mets plus souvent au paddock pour qu'il se défoule et l'histoire est presque réglé.


Mais là, c'est pas un cheval chaud que j'ai, ni un cheval nerveux, c'est un cheval PEUREUX!!!!!! Et j'en peux plus. Alors on m'a dit qu'avec le temps ça s'arrangerait, qu'il fallait qu'il s'habitue, qu'il en jouait aussi. Ben non, après 5 mois à passer au même endroit il stresse toujours autant et fait des écarts, le manège extérieur j'en parle pas, on dirait qu'il va avoir une syncope tellement il souffle comme un boeuf alors qu'il est à l'arrêt!!! Une ptite ballade???? Hahahahahaha, autant demander la lune!!!

Et là, aujourd'hui le summum, il a tiré au renard à l'attache alors qu'il ne l'avait jamais fait de sa vie!!!! Et tout ça à cause de quoi? De la douche qui fuyait à 15 mètres de lui! Et non, il n'a pas tiré au renard de suite, mais bien 5minutes après que j'ai commencé, donc l'effet de surprise il repassera! Je ne vous parle pas de la fois ou il n'a pas voulu passer à côté d'un tracteur éteint, tracteur qu'il voit tous les jours cela dit en passant. Donc non, là je sature, j'ai plus envie de le laisser seul dans son coin et ne plus le toucher. Je ne prends plus plaisir à le voir, parce que dès que je veux faire quelque chose avec lui, il stresse. Marcher en licol tient du parcours du combattant.

Ce cheval n'est pas fait pour moi, je veux un cheval pour du loisir, pas pour tourner dans un manège fermer à faire mille fois les mêmes exos! Là je gaspille du temps et de l'argent pour rien. Je ne lui correspond pas et vis versa! Tant pi, on ne peut pas trouver du premier coup!

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