Les larmes ont coulés durant toute la nuit. Mes yeux me tiraient, ma tête me faisait mal, j'étais fatiguée, je suis toujours fatiguée, mais beaucoup moins qu'hier soir.
Je ne sais pas pourquoi les larmes ont continué couler. Notre dispute était passé depuis des heures déjà. Je m'étais recroquevillée dans la salle de bain, pleurant tout mon soul. Puis fatiguée de penser à son mensonge, à sa manière de l'avoir balayer d'un revers comme si "ce n'était rien de bien grave", j'ai fini par lever péniblement , rompue par ma fatigue mentale, je me suis trainée jusqu'au lit où, las de tout ça, je ne souhaitais que sombrer dans le sommeil.
Mais impossible, et puis il entre pour tenter un "rapprochement", rapprochement qui ne me touche pas. Il me laisse me reposer. Puis il se prépare pour sa soirée, me laissant enfin seule.
Je suis crevée, mais j'ai un petit faim, alors je mange devant un film. Je le regarde sans le regarder. Le temps s'écoule.... Pas de message... Ce n'est pas à moi de lui en envoyer.
C'est lui qui m'a menti. Ravivant dans ce mensonge celui de mon ex, qui soit disant pour me protéger ne m'avait rien dit... Dire que ma moitié a repris....
Je n'ai jamais rien demandé, je n'ai jamais donné d'ultimatum "soit elle, soit moi". Non. Je tolérais qu'elle puisse être son "amie". Malgré les nombreuses fois où il mirent ensemble.... Puis un jour, il débarque et me dit qu'il ne veut plus la voir, qu'elle tourne mal, que ce n'est pas quelqu'un qu'il souhaite encore fréquenter.... Mon corps fait un bon de joie!!!
Et là, il est allé la voir. Et sachant qu'il y est allé, il a préféré me mentir pour le cacher. Si on ment à ce sujet, c'est qu'on a des choses à se reprocher, non? Le téléphone ne sonne toujours pas. Mais non, c'était parce que j'allais en faire toute une histoire! Et là, oui j'ai de quoi en faire toute une histoire! Me mentir parce qu'il n'a pas été capable d'assumer son revirement quant à sa manière de voir son ex, y'a de quoi se demander la maturité qui va avec!!!
Je finis par éteindre la télé. Je vais me coucher. Je ferme les yeux, j'ai mal partout. Je ne me sens pas bien, les larmes coulent alors que je ne suis pas plus triste que devant la télé. J'essuie donc ces larmes inlassablement. Le temps s'écoule avec lenteur, pourtant la fatigue me cloue sur le lit, le moindre effort me semblant insurmontable.
Mon dos me lance, j'essaie de dormir, mais Morphée ne semble pas prêt de me prendre dans ses bras. Mon cerveau carbure, ébauchant des centaines de possibilité, différentes issues. Le téléphone ne sonne toujours pas. J'écoute les différents bruits de la nuit. Ils sont nombreux en cette nuit, comme si on ne voulait me laisser seule avec moi même.
Puis, il finit par rentrer. Je l'entends. Il essaie de faire le moins de bruit possible, se dirigeant qu'avec la lumière de son portable. Moi je reste prostrée dans le lit, les yeux à mi-clos. J'attends.
Il finit par se coucher, je sens l'odeur du gel douche envahir la pièce. L'heure des explication a sonné.
Il s'excuse, me promet de ne plus me mentir, de ne pas vouloir me perdre. Je me blottie contre lui. J'écoute, sans rien dire, les mots me font du bien, même si quelque chose au fond de moi s'est fissurée...
On finit par s'endormir, main dans la main.... Nous verrons bien avec le temps, si ma fissure se referme ou au contraire elle s'agrandit...