Son absence emplit la maison, se mêlant à un soulagement et une profonde tristesse. Mes yeux me faisaient mal, mes joues me tiraient et le goût amer de mes larmes saturait ma bouche.
J'étais là, sans être là. Je maudissais ce cerveau qui ne savait pas se mettre sur "pause". Pourquoi je me tourmentais autant? Peut-être parce que ce coup dur en ravivait un autre....
Lui aussi m'avait menti... Lui aussi il avait dit que c'était pour mon "bien", pour éviter de me rendre malheureuse et d'avoir une scène. Quand on a été une fois trahi, comment ne pas imaginer l'être une nouvelle fois? Et puis, qui sont-ils pour décider de ce qui peut être "bien" ou "mal".
Je n'ai jamais songé qu'on ne puisse pas me mentir, ou mentir tout simplement. Il est vrai qu'il est plus aisé de dire que l'on trouve un plat succulent lorsqu'on sait que la personne s'est donné du mal, plutôt que de lui dire que c'est mauvais. Mais, en mentant, on prend un risque. Ici c'est celui de devoir remanger un jour (peut être) ce plat que nous avons qualifié de "succulent".
Un mal de crâne fend ma tête en deux. Je suis las d'être désabusée. Comment peut-on me demander une droiture irréprochable? Comment peut-on me demander de faire un choix et de m'y tenir si lui même en est incapable?
"Mauvaise passe" pour toi, on dirait, et le sentiment que tu as été flouée... un sentiment toujours difficile à oublier. Je te souhaite de t'en remettre...